Par Jérôme Savary, La Voix de l’Est
29 août 2024 à 04h25|
Mis à jour le29 août 2024 à 08h58
Une nouvelle application devrait prochainement permettre aux Granbyens de circuler plus facilement en transport en commun. (Stéphane Champagne/La Voix de l’Est)
La Ville de Granby veut implanter sur son territoire un système de transport intelligent à la demande. «Notre objectif est de faciliter l’utilisation du transport collectif», résume Julie Bourdon, mairesse de Granby.
La réalité granbyenne du transport en commun, ce sont des autobus qui passent aux demi-heures aux différents arrêts, et des taxi-bus dont la «plateforme de réservation n’a pas été mise à jour depuis plusieurs années», rappelle Frédérik Giroux, coordonnateur au transport en commun à la Ville de Granby.
«Le nouveau système de transport intelligent va être une plateforme informatique, accessible sur le Web ou sur une application mobile, qui va permettre d’automatiser par exemple les réservations ou le mode de paiement.»
— Julie Bourdon, mairesse de Granby
Ce système permettra à la personne souhaitant utiliser le transport collectif d’optimiser son trajet.
Solution technologique de mobilité active
«L’utilisateur veut juste se rendre le plus rapidement possible du point A au point B, explique M. Giroux. Pour se rendre à destination, il veut avoir le moins d’intermédiaires possible, le moins de barrières possible.»
Frédérik Giroux, coordonnateur au transport en commun à la Ville de Granby (Frédérik Giroux)
Frédérik Giroux souligne que si on veut favoriser l’utilisation du transport en commun, l’offre doit être compétitive «face à l’automobile, qui est très facile d’utilisation».
«C’est un peu ça qui est visé par une solution technologique comme le système de transport intelligent à la demande, résume-t-il. On veut que l’utilisateur ait accès à un guichet unique pour son service de transport.»
Ce système doit être orienté sur l’expérience de l’utilisateur cherchant à se déplacer de façon optimale, à la fois sur le plan de la commodité, du temps de trajet et du coût, détaille la Ville.
Révision de l’offre de transport collectif à Granby
Cette solution technologique fera l’objet d’un appel d’offres qui devrait être lancé «le plus tôt possible, idéalement à l’automne», dixit M. Giroux.
Le fournisseur retenu devra respecter des critères stricts, car les ambitions de la Ville de Granby semblent élevées. Le budget relatif à ce projet n’a pas encore été précisé.
La firme Civilia a évalué l’ensemble de l’offre de transport en commun à Granby; ses recommandations seront rendues publiques ultérieurement. (Stéphane Champagne/Archives La Voix de l’Est)
Parallèlement à cet appel d’offres, une révision en profondeur de l’offre de transport en commun est en cours.
La firme Civilia, spécialisée en planification des transports, est aux commandes de cette révision, dans la foulée d’une consultation publique sur le transport urbain organisée à l’automne 2023.
«[Civilia] nous a fait des suggestions, à savoir vers où on devrait aller pour améliorer nos lignes de transport», indique Julie Bourdon, mais il est encore trop tôt pour les partager, le mandat de la firme n’étant pas encore complété. Il devrait l’être d’ici la fin de l’année.
S’inspirer des succès d’ailleurs
En plus de Montréal ou Québec, d’autres villes de taille moyenne ont déjà pavé la voie à de telles applications regroupant les différentes solutions de transport collectif.
Selon M. Giroux, Victoriaville et Rimouski ont dernièrement lancé des applications de transport à la demande qui ont la capacité d’intégrer l’ajout dans le temps de nouveaux modes de transport, comme le vélo en libre-service, par exemple.
Granby veut leur emboîter le pas.
L’offre de service est appelée à croître, notamment au niveau des lignes d’autobus.
«L’offre n’ira pas en diminuant, c’est certain.»
— Frédérik Giroux, coordonnateur au transport en commun à la Ville de Granby
«Il y a ce module de transport intelligent qu’on veut mettre en place et la prochaine étape, ce sera l’amélioration des lignes [d’autobus]», confirme la mairesse.
Le projet pilote ayant permis aux jeunes de 12-17 ans d’utiliser gratuitement le transport en commun en juillet et août sera prolongé un mois de plus en septembre, «afin d’accumuler davantage de données», dit-elle.
Le secteur du parc industriel est également dans la mire de la Ville, qui souhaiterait y implanter un projet pilote de transport collectif. À suivre.
PLUS DE 1,3 MILLION POUR FAVORISER LA MOBILITÉ ACTIVE À DUNHAM, WATERLOO ET LAC-BROME
Les villes de Dunham, Lac-Brome et Waterloo bénéficient d’une aide financière totalisant 1 349 490 $ afin d’encourager leur population à opter pour la mobilité active, a souligné au nom du gouvernement la députée de Brome-Missisquoi et ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Mme Isabelle Charest, mercredi, par voie de communiqué.
Cette aide est répartie équitablement entre les trois municipalités.
À Dunham, l’aménagement de voies cyclables et piétonnes sera financé à hauteur de 434 564 $.
À Waterloo, l’aménagement d’un sentier polyvalent sur le chemin de l’Horizon, entre les rues Western et Nadeau, permettra de relier au réseau de sentiers polyvalents déjà existant le parc industriel qui borde l’autoroute 10, la Réserve naturelle ainsi que des quartiers résidentiels. Financement de 465 744 $.
À Lac-Brome, l’aménagement de voies piétonnes sur la rue Victoria, de la rue March à la route 104 (chemin Knowlton), et l’aménagement de voies cyclables unidirectionnelles (sur toute la rue Victoria, favorisera la mobilité active vers le parc des Lions, le Centre Lac-Brome, la clinique médicale, le CLSC, les garderies, les écoles et les commerces sur le chemin Knowlton. Financement de 449 182 $.
Ces projets sont financés par l’intermédiaire d’un programme provincial visant à inciter la population québécoise à privilégier les modes de transport alternatifs à l’auto-solo en choisissant les transports actifs, tels que la bicyclette et la marche, indique encore le communiqué.
Jérôme Savary, La Voix de l’Est
Journaliste à La Voix de l’Est depuis 2014, Jérôme Savary couvre l’actualité municipale granbyenne. Il a auparavant travaillé dix ans au magazine L’Itinéraire à Montréal.